Gâteau à la farine de châtaigne, végane et sans gluten

Hey bonne année!

Voilà approximativement un mois que j’ai commencé à écrire cet article. Un mois fort intense, avec beaucoup de boulot pour mon amoureux donc pas beaucoup de temps pour souffler pour moi. Et toujours un adorable bébé qui pense que 25 minutes de sieste, c’est suffisant!

Un mois plus tard donc, voici ma petite recette de gâteau à la farine de châtaigne. Accidentellement sans gluten, car nous n’avons rien contre le blé à la maison. Et végane évidemment.

Ce jour-là, j’avais très envie d’un gâteau pour le goûter, mais plus grand chose dans les placards, et surtout rien de ce qu’il fallait pour mes recettes habituelles de grandes envies de gâteau. Donc j’ai fait les fonds de placard, et tout cela fut, ma foi, fort bon =)

GÂTEAU À LA FARINE DE CHATAIGNE, VEGAN – SANS GLUTEN

Ingrédients:

  • 100g de farine de châtaigne
  • 100g de farine de pois chiches
  • 100g de fécule de tapioca
  • 100g de sucre
  • 1 cuillère à café de levure chimique (ou un sachet)
  • 210g de lait végétal (ici soja)
  • 90g d’huile neutre (ici pépin de raisin)
  • Optionnel: fleur d’oranger, extrait de vanille, etc.

Marche à suivre:

  • Préchauffer le four à 180°C (th.6).
  • Huiler le moule (ici moule à cake, mais tout est possible!)
  • Mélanger les farines, le sucre et la levure dans un grand bol.
  • Avec un mixer plongeant, ou à défaut à la main, émulsionner le lait et l’huile jusqu’à ce que le mélange soit un peu mousseux.
  • Incorporer le mélange liquide aux ingrédients secs.
  • Mettre la pâte dans le moule, et cuire au four pendant environ 35 minutes.
  • Et le plus dur, attendre que ça refroidisse un peu avec de taper dedans, sinon gare à la cata.

Malheureusement, je n’ai pas de photo pour vous mettre l’eau à la bouche car on a tout mangé trop vite. Mais imaginez un joli gâteau, bien bombé, doré à souhait, avec un petit bord à l’air bien croustillant et un dedans tout moelleux ❤

Niveau conservation, je trouve qu’il sèche vite, donc à partir du deuxième jour, je l’ai mangé avec de la confiture héhé. La prochaine fois que j’en fais un, j’en mettrai la moitié au congélateur, car pas convaincue par le stockage dans un torchon et/ou au frigo.

Bon goûter!

Ailleurs sur le web, Dec. 2017

Décembre est un mois qui m’inspire des sentiments assez ambivalents… Parfois j’aime bien, parfois j’aime moins. Cette année, c’était bof.

Mais il y a quand même plein de chouettes moments dans ce grand mois triste! Une visite de grands-parents, un voyage en train avec plein de bébés, le premier anniversaire du mien, et un réveillon de nouvel an avec ma soeur, où on s’est couchées à minuit et une minute. Oui on a attendu exprès: « Bonne année! Bonne nuit! »

Et puis il y a aussi eu tous les petits moments complètement magiques, qui ne resteront ni en photo, ni en mémoire, mais dont je sais que je les ai vécu pleinement, et c’est ça qui compte vraiment, non?

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Ailleurs sur le web, édition Décembre 2017. 

Petite sélection de trucs qui m’ont plu ce mois-ci sur le fantastique internet.

Janvier est tout juste là, et ça va déjà beaucoup mieux que le mois dernier car j’ai retrouvé mon amoureux ❤ et la vie à trois, c’est quand même plus facile que la survie à deux…

Ailleurs sur le web, Nov. 2017

Novembre, un mois riche en émotions et en nouveautés!

Pierrot marche! Et il signe quelques mots: manger, dodo, encore. La base quoi.

Il a aussi fait son premier tour de manège, sur le manège de chevaux de bois de mon enfance. La boucle est bouclée.

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Il a aussi développer une grande passion pour les placards de la cuisine, et nous passons donc beaucoup de temps à les vider, puis à tout ranger, puis à recommencer, toute la journée.

J’avais prévu cet article pour le 1er décembre, mais la vie en a décidé autrement! Le voici avec 9 jours de retard…

Ailleurs sur le web, édition Novembre 2017. 

Sélection en anglais ce mois-ci, désolée pour le non-anglophones… J’essayerai d’être plus attentive aux articles en français pour le prochain!

 

A suivre, une recette de gâteau végane et sans gluten. Waaah….

 

11 mois! et Noël approche…

Aujourd’hui, mon bébé a onze mois. C’est le dernier moisiversaire avant le vrai!

Dans 30 petits jours, nous célébrerons l’anniversaire de PetitPié, et seulement son anniversaire. Car si vous avez calculé vite fait comme ça, vous vous êtes peut-être aperçu que ça tombe le 25 décembre.

Voui. Mon bébé est né le 25 décembre. Ho ho ho quel beau cadeau (le prochain qui me dit ça, franchement, je lui hohoho sa tasse de vin chaud dans la figure…)

Resituons les choses un petit peu, car après tout, on ne se connait pas encore très bien!

Je n’aime pas Noël. Hiii voilà c’est dit. La musique, les cadeaux, les repas de famille plein d’animaux morts, les arbres coupés, tout ça, bof, ça ne me passionne pas. Et Jésus, on en parle? N’étant pas chrétienne, fêter sa naissance ne m’intéresse pas particulièrement, mais à la base, c’était quand même un peu le but de la journée, nan? Au final, Noël, c’est beaucoup d’hypocrisie et de pognon gaspillé, et je n’ai pas envie d’y participer.

(Ne me lancez même pas sur le Père Noël… Tss)

Avoir un bébé pile ce jour-là, quelle aubaine! J’ai maintenant l’excuse parfaite pour ne pas fêter Noël. Car le 25 décembre, je fêterai l’anniversaire de mon fils, et rien d’autre.

Comme les autres enfants, il mérite d’avoir une journée rien que pour lui, une journée pour le célébrer lui et un nouveau tour autour du soleil.

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Noël il y a deux ans chez ma belle-famille. Mais pas cette année! (c’était super chouette, mais bonjour la dissonance cognitive O_O)

Un des aspects de Noël qui me gêne le plus, c’est la débauche de cadeaux. L’obligation d’offrir quelque chose. De l’emballer dans un papier qu’on va froisser et jeter au bout de quelques secondes.

Alors forcément, avec un bébé né le 25 décembre, on a eu pas mal de réflexions sur les cadeaux.

Deux fois plus! Trop de chance! Deux fois moins! Pas de bol!

Voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, telle est la question.

Vers une vie plus simple

Je n’ai pas envie d’une vie avec Noël et tout ce que cette journée représente.

Sans être à proprement parler minimalistes ou zéro-déchet, nous avons fait des choix pour notre famille qui vont dans ce sens.

Nous faisons de notre mieux pour « être » plutôt qu' »avoir ». Avoir moins, pour pouvoir profiter plus de ce que l’on a et de notre vie ensemble.

Cela implique des choix sur ce qui entre chez nous, par nos achats, mais aussi par ce qui nous est offert par nos proches.

Quelques principes:

  • Pas de plastique, pas de piles. Rien qu’avec ce principe, on élimine déjà beaucoup de choses! Malheureusement, ça élimine aussi les Légos et ça c’est triste.
  • Dérogation si c’est d’occasion! Mais seulement pour les Légos.
  • Une expérience plutôt qu’un objet. Pour l’instant, PetitPié est encore trop jeune pour que ce soit vraiment rigolo pour lui, mais plus tard, j’espère qu’il appréciera sa journée super spéciale passée avec sa marraine, son grand-père, son oncle, son pote, etc.

Et pour les grand-parents qui meurent d’envie de faire un cadeau comme d’habitude, voilà quelques pistes. Mais attention, un seul!

  • Un livre! Les possibilités sont infinies. Dans la mesure du possible, essayez de le lire avant pour voir si l’histoire est chouette et globalement en accord avec nos principes… Par exemple « Matéo au zoo » peut rester dans la librairie, de même que « Martine fait le ménage » =)
  • Un vêtement! Pareil, beaucoup de possibilités, même quand on élimine la laine et le cuir.
  • Un cadeau fait-maison. Vous y avez mis du cœur, on appréciera à coup sûr!
  • Une couche lavable. Ça peut paraître étrange, mais après plusieurs mois d’utilisation des couches lavables, je me dis que c’est LE truc à demander en cadeau à la naissance de bébé. Les nôtres sont vieilles et moches, c’était les moins chères sur le bon coin! Elles sont fonctionnelles mais parfois j’aimerai bien avoir des couches jolies pour mon ptit bout. #superficielle

Au final, j’aimerais beaucoup que l’anniversaire de PetitPié soit un bon moment passé ensemble, juste nous trois. Les cadeaux on s’en fout. Je me doute qu’entre mon idée toute belle de cette journée d’amour familial et la réalité, il risque d’y avoir un grand fossé, surtout à mesure que les années passent. Mais ce premier anniversaire est aussi l’occasion de faire valoir nos choix de vie auprès de nos familles respectives. Alors soyez chics, ne nous offrez rien, et on se voit le 26 décembre pour faire des bisous =)

C’est un garçon! Comment ne pas en faire un relou?

Avec tout ce qui parvient (enfin) à la surface en ce moment, la question de l’éducation des enfants, en particulier des garçons, se pose forcément.

Comment faire pour que mon fils ne devienne pas un de ces hommes qui se pavanent sur le devant la scène, baignant ad nauseam dans leur privilège de mâle blanc? Un de ces porcs qu’on balance à coups de hashtag?

Plus simplement, comment faire en sorte qu’il devienne quelqu’un de « bien »?

PetitPié n’a pas encore un an, mais j’y pense beaucoup. Et il y a quelques pistes qui me semblent pertinentes. L’avenir nous dira si c’était la bonne voie!

  • La notion généralisée de respect.

Pour les gens, les paroles, les objets, l’environnement, bref pour le monde qui nous entoure, animé ou non.

Lui montrer que sa parole et son avis comptent, et que ceux des autres ne sont pas moins valides, même si tout le monde n’est pas toujours d’accord.

Lui montrer qu’on peut vivre sans détruire le monde qui nous entoure.

Lui montrer que prendre en considération l’opinion des autres et respecter leurs choix, c’est la base de la vie en communauté.

Lui montrer tout cela, par l’exemple. Car si ces valeurs sont « bonnes » pour lui, il faut que nous-mêmes les vivions. Pas question d’être dans une attitude de « fais ce que je dis, fais pas ce que je fais »…

A nous donc, d’évoluer sur nos paroles et nos actes, et de réaliser qu’on dit parfois de la merde raciste ou sexiste ou quelquechose-iste ou autrechose-phobe vis-à-vis d’une minorité quelle qu’elle soit. (Bonjour les relous en voiture qui nous font dire des horreurs! Gros travail sur soi en perspective…) On ne peut pas être parfaitement parfait et parfaitement respectueux de tout le monde en permanence, mais on ne peut pas non plus se cacher derrière ça pour ne rien faire et continuer comme on l’a fait jusque-là. La clé: s’en apercevoir, corriger, continuer à avancer. Et toujours, montrer l’exemple.

  • Son corps son choix.

Dans la suite logique du respect pour le monde qui nous entoure, on respecte les choix de notre enfant.

Depuis tout petit, on fait en sorte de demander son avis à PetitPié avant de le prendre dans nos bras, de changer sa couche, de lui laver les oreilles, ou de lui essuyer la grosse morve dégueu qui lui coule du nez.

Son corps, son choix.

C’est peut-être tentant, pour nous adultes, d’intervenir pour intercepter la chandelle avant qu’il ne la mange, mais en vérité, s’il ne veut pas qu’on lui essuie le nez, nous n’insistons pas. Dur, mais nécessaire.

Tout cela évoluera à mesure que PetitPié grandit. Il pourra décider de sa tenue du jour, ou de rester tout nu (on négociera quand même les jours d’hiver!), il pourra décider de garder ses cheveux longs ou de les couper, au moment où il le souhaitera.

Quand il sera en âge d’en comprendre les raisons, il pourra donner lui-même son consentement libre et éclairé pour les actes médicaux qui le concerne.

Et je ferais toujours en sorte que son choix soit respecté. Mais si on doit un jour lui imposer quelque chose qu’il refuse, « pour son bien », par exemple un traitement médical au goût horrible, ou douloureux, je m’assurerai que nous avons bien tout tenté (négociation, compromis, corruption!) pour que PetitPié soit d’accord avant d’employer la ruse ou la force.

Son corps son choix. Et quand il sera en âge de se mettre tout nu avec une chouette personne pour faire des trucs rigolos, il saura dire oui, dire non, et entendre le oui et respecter le non.

En tous cas c’est le but!

  • Sus aux stéréotypes de genre

Dans cet esprit de liberté de choix pour lui-même, je veux que PetitPié puisse choisir librement ses jeux, ses jouets, ses activités, sa carrière, etc. sans se demander si c’est un « truc de fille », ou si ça fait « assez viril » pour lui.

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Les couleurs sont pour tout le monde, et les jouets aussi. C’est ce qu’on essaye de garder à l’esprit à la maison, dans nos achats d’objets et vêtements destinés à PetitPié.

Malgré notre demande de ne pas recevoir de cadeaux, beaucoup de nos amis/famille nous ont quand même offert des vêtements (merci les gars, ça nous fait plaisir! mais ne recommencez pas! bisous!). PetitPié a donc porté beaucoup de bleu « garçon » dès sa naissance, et de vêtements typiquement rangés au rayon garçon que je n’aurais jamais acheté moi-même. On essaye d’équilibrer tout ça avec d’autres couleurs et d’autres formes. Quand il grandira, PetitPié pourra choisir lui-même, et peu importe de quel rayon ça viendra!

On lui montre aussi l’exemple, par notre vie quotidienne, que les rôles de papa et de maman ne sont pas fixes ou cantonnés à certaines activités. Ça fera certainement l’objet d’un article à part entière, voire d’une ode à mon amoureux chéri, qui gère trop la parentalité, le couple, la vie, tout ça.

  • Ne pas le forcer à partager, et ne jamais obliger les autres à le faire

Dans les contextes sociaux classiques de parents de jeunes enfants, la notion de partage est quasiment toujours évoquée. Que ce soit au parc sur un avion à ressort, ou au café pour enfants avec un animal en plastique ou un bouquin, il arrive toujours un moment où un enfant veut le truc qu’un autre enfant a dans les mains, et que son parent dise « pardon, il n’a pas encore compris qu’il doit partager ».

Je trouve ça nul, et je refuse d’obliger mon fils à partager. Ça va dans les deux sens: si un enfant essaye de lui piquer son jouet, je défends les intérêts de PetitPié en disant gentiment à l’autre enfant qu’il pourra avoir le jouet quand mon fils aura fini de jouer avec, donc pas maintenant. Et si PetitPié essaye de piquer un jouet à un autre enfant, je lui explique que cet enfant n’a pas fini de jouer avec son jouet et qu’il peut jouer avec autre chose en attendant son tour. Jusqu’à présent, les enfants se sont désintéressés assez vite de l’objet du désir et tout s’est bien passé.

Il y a tellement d’implications dans ce partage forcé, que j’écrirais probablement un article complet à ce sujet bientôt…

 

Si avec tout ça, il nous dit un jour que les poupées c’est pour les filles, et que les grosses perceuses c’est un truc de bonhomme, alors on aura tout raté… 

Et vous les copains, qu’est-ce que vous faîtes pour que vos fils ne deviennent pas des gros cons? Qu’est-ce qui vous inspire? Partagez vos bonnes idées ❤

 

Ailleurs sur le web, Oct.17

Pas facile de garder le cap! Entre les siestes complètement aléatoires de PetitPié, les besoins du travail et l’envie de passer du temps avec mon amoureux, j’ai beaucoup de mal à trouver du temps, régulièrement, pour ce blog. Alors que j’ai plein plein de choses à écrire et à partager, snif 😦

Du coup, j’ai décidé de m’astreindre à deux articles par mois, au moins. En voici donc un premier pour novembre.

Le premier de chaque mois, je partagerai avec vous quelques liens vers des choses qui m’ont touché, plu, ou interpelée, sur le fantastique internet au cours du mois écoulé.

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Pas le temps de blogguer, on fabrique des cabanes.

Ailleurs sur le web, édition Octobre 2017

Bonne lecture, bon visionnage et à bientôt pour de nouvelles aventures!

Touche pas à mon bébé!

S’il y a bien un truc qui m’agace, c’est quand de parfait·e·s inconnu·e·s prennent la confiance et touche mon bébé.

Alors bon, certains me diront « rooh t’exagères, c’est pas bien grave, ils pensent pas à mal les gens, et puis il est beau ton fils, normal qu’on ait envie de lui faire des papouilles quoi! »

Non. Non non non. Je mets mon costume de pourfendeuse de relous, et je te dis que non, il n’y a rien d’acceptable dans le fait de toucher le bébé d’un·e inconnu·e.

Madame la vieille dame* dans la file d’attente au supermarché, je ne te connais pas. On peut papoter si tu veux, tu peux me dire que mon bébé est beau, « gracieux » (what the fuck, il est juste souriant, c’est quoi ce mot bizarre que tout le monde utilise pour parler de PetitPié), potelé, que sais-je, fais-toi plaisir sur le thésaurus. Mais bas les pattes.

(Dans mon dedans, je trouve ça vraiment nul que tout le monde commente le physique plutôt version rugbyman que funambule de mon fils, ou sa bonne humeur. Comme si c’était les seules qualités acceptables. Mais on en reparle un autre jour…)

Je ne sais pas où tu as mis tes mains avant de les mettre sur mon bébé. Peut-être que tu t’es lavé les pognes en sortant des chiottes, et c’est tant mieux pour toi. Peut-être pas, et c’est tant pis pour tous ceux qui toucheront les articles que tu as reposé dans les rayons.

Ma seule certitude à ce stade, c’est que tu viens aussi de faire tes courses et que tu as touché plein de trucs crados dans le supermarché. Tu t’es peut-être même servi des crevettes à la main. L’horreur.

Alors juste pour ça, ne touche pas à mon bébé. Même à travers ses vêtements. Ne touche pas son pied qui dépasse du porte-bébé. Ni sa main, même s’il te la tend. Surtout ne touche pas son visage. Ne lui touche pas la joue. Pire, ne lui pince pas la joue. Et surtout. SURTOUT. N’essaye même pas de lui faire un bisou.

En réalité, l’hygiène je m’en fiche un peu. Après tout, moi je touche mon bébé avant-pendant-après les courses au supermarché, et je ne passe pas mon temps à me désinfecter les mains.

C’était pertinent quand il était tout petit minus, et que j’avais super peur de la bronchiolite et des séances de kiné respiratoire. Heureusement, on y a échappé!

Maintenant ça me sert un peu d’excuse quand je vois que la personne en face de moi ne va pas comprendre la VRAIE raison, et que je n’ai pas envie de faire de la pédagogie.

Alors pourquoi?

Pour la même raison qu’on ne touche pas les gens. Tu t’imagines croiser quelqu’un dans la rue, et hop toucher sa main? Sa joue? Ses cheveux? Ou même son derrière…?! De toute évidence, non. (Si ça te semble normal, une petite révision des bases de la vie en société s’impose.)

Les bébés sont des gens. Comme les adultes. Sauf qu’ils ne sont pas toujours déjà capables de dire « non ». (Cela viendra bien assez tôt me dit-on dans l’oreillette…)

Quand tu touches un bébé, sans te demander et sans lui demander s’il est d’accord ou pas, tu lui envoies ce message: « n’importe qui peut te toucher, c’est normal, ton avis ne compte pas, tu ne maîtrises pas ton corps, et si tu râles, c’est toi qui a tort ».

Et ça, c’est pas DU TOUT ok.

Un bébé, comme n’importe quel humain, a droit à ce que son intégrité physique soit respectée. Il a le droit de refuser les contacts physiques, même si les personnes qui les sollicitent sont des personnes connues. Aucun geste d’affection n’est dû, jamais, à personne.

Son corps, si petit qu’il soit, lui appartient. Et c’est lui qui décide.

Et en attendant qu’il soit capable de se défendre tout seul, c’est moi qui m’en charge. Et je te dis: pas touche à mon bébé. C’est ce que j’attends de toi, par défaut.

Nuançons un peu pour PetitPié, bébé de 10 mois qui interagit énormément. Il est souriant, il adore rigoler, il cherche toujours le regard des gens qu’on croise. En particulier quand il est porté. Maintenant qu’il est un peu plus grand, il est parfaitement capable de faire comprendre s’il est d’accord ou non pour un contact physique. Souvent, il tend la main à la personne derrière moi dans la file d’attente. Il tend les bras quand il veut être porté ou câliné. Et il se détourne s’il n’a pas envie.

S’il est d’accord, si c’est lui qui fait le premier geste, alors seulement, tu peux toucher mon bébé. Eventuellement. Si je suis d’accord aussi. Mais franchement… Aucune chance.

Il y a plein de façons d’interagir avec un bébé. Plein de façons qui n’incluent pas de contact physique. Parler, sourire, faire des grimaces, jouer à cache-cache.

Plein de façons de lui montrer qu’il compte, et que son avis compte, sans bafouer ses droits fondamentaux.

J’ai envie que mon fils sache qu’il peut dire oui, ou non, et que son choix sera respecté. J’ai envie qu’il sache que ce n’est pas normal si quelqu’un a un jour un comportement inapproprié avec lui, et qu’il sache le faire savoir et se défendre.

J’ai envie qu’il apprenne à respecter le « oui » et le « non » quand ils viendront d’un camarade de jeu dans un bac à sable, ou plus tard quand la notion de consentement prendra toute son importance avec un·e partenaire d’aventures sexuelles.

Pour toutes ces raisons, et pour bien d’autres encore, quand vous voyez un bébé, gardez-vos mains dans vos poches, et ne lui imposez pas votre envie de contact.

*pour PetitPié et moi, la majorité des gens qui ont tenté une approche sont des vieilles dames. Ce qui n’exclut pas de ce comportement les jeunes dames, les vieux hommes, les enfants plus âgés, bref, tout le reste du monde.

De l’art de commencer des trucs…

Je suis experte en projets. J’ai envie de faire plein de choses, j’en fais des listes et des listes, j’achète du matériel pour faire ci ou faire ça, et puis tout retombe comme un soufflé.

Ça vous semble familier?

Par exemple… J’ai acheté des couches lavables d’occasion. Elles sont vieilles, elles sont usées, les élastiques sont pourris, et du coup en cas de cacatastrophe, ça déborde. Je me suis dit que j’allais changer les élastiques. Sur les 19 couches, je dois en avoir réparé sept. En 5 mois. Heureusement que j’ai un bon savon détachant…

Dans ma quête frénétique de la couche lavable parfaite, j’ai aussi acheté de quoi faire des culottes de protection et des inserts super ++ pour les gros pipis de mon bébé. A ce jour, le tissu n’est toujours pas découpé (mais c’est sur ma to-do list depuis quelques jours, je vais finir par y arriver, on y croit).

Autre exemple: avant la naissance de Petit-pié, j’avais prévu de lui fabriquer un mobile. Toute une série en fait: les jolis mobiles montessori, ceux qui vont bien avec le développement de la vision, l’appréhension de l’espace et du mouvement, blablabla. Petit-pié a huit mois passés, et toujours pas de mobile. Ceci dit, j’ai quand même réussi à faire quelques origamis, et à recouvrir un cercle moche avec du fil joli. Quelle progression =)

Je sais qu’un jour viendra, tous ces projets seront achevés. Si ça ne sert pas à mon bébé, ça servira à un autre enfant. Mais pour le moment, ils sont là, autour de moi, à traîner dans un coin, dans une boîte que j’utiliserais bien pour autre chose, abandonnés à différents stades de gestation. Tous ces projets qui me tenaient suffisamment à cœur pour que j’y investisse de la réflexion, de la recherche et des sous, sont autant de rappels de la nouvelle donnée de base de mon existence: j’ai pas le temps, je suis maman.

L’art de commencer des trucs, c’est aussi l’art de commencer des articles pour ce blog, et de les laisser croupir pendant des mois dans les brouillons, car Petit-Pié ne dort toujours pas assez pour que je puisse avancer vraiment sur quoi que ce soit.

Alors deux mois après le début de la rédaction de cet article: le mobile n’est toujours pas fait, mais mon chéri a acheté un super support/mobile pour accrocher des photos. Reste à faire imprimer les-dites photos, dans l’idée, ça pourrait aller vite. Les couches sont toujours au même point, mais j’ai quand même réussi à faire deux inserts (dont un raté). J’ai aussi réparé l’imprimante, ce qui me permettra un jour peut-être, d’imprimer un patron pour faire une surcouche.

On avance. À tous petits pas. Un jour, j’arriverai à finir un de ces nombreux projets entamés.

En attendant, mon projet numberouane, mon bébé, lui, grandit en se marrant d’un bout à l’autre de la journée, et ça vaut bien tous les trucs pas finis de la maison…

Portage VS Poussette #3

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Verdict du battle Portage contre Poussette, après l’épreuve ultime: le voyage à Paris…

Si je suis bien contente de ne pas avoir choisi la voiture pour ce voyage, le train n’a pas forcément été de tout repos non plus.

A l’aller, impossible de rester assise avec PetitPié sur les genoux… Trop chaud dans le wagon (merci l’espace « famille »: super confiné, avec un seul bébé -le mien-, que des adultes -ronchons-, et le peu d’espace libre occupé par un vélo…), trop de monde, trop d’animation. En bref, j’ai passé le trajet debout avec PetitPié pendu au sein dans le Manduca. Mal aux hanches bonjour.

La partie RER du trajet s’est passée plus ou moins de la même façon, mais heureusement ma maman était venue nous attendre à la gare. J’ai donc pu me concentrer sur les besoins de mon petit pendant Mamie gérait mon barda (et la poussette).

Premier round remporté haut la main par le portage! Sans poussette, j’aurais pu gérer facilement le trajet sans aide. Malgré quelques douleurs.

Pendant le weekend, PetitPié a apprécié d’être baladé dans la poussette par ses grands-parents. Mais il a aussi bien kiffé de s’endormir dans le Manduca contre Mamie.

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La sieste chez les grands-parents, avec le pyjama de maman comme doudou…

Round 2: égalité. Les grands-parents ont apprécié la poussette, car pas forcément à l’aise avec l’idée de porter bébé sur de longues périodes. Et ils ont apprécié le Manduca, pour endormir PetitPié…

Pour le trajet retour, j’ai davantage utilisé la poussette. PetitPié n’a pas trop apprécié le RER et le métro et j’aurais moi aussi préféré qu’on soit collés-serrés pour cette « épreuve ». Mais bon, on a survécu! Par contre pour le TGV, retour à la base: PetitPié a passé le trajet contre moi, pendu au sein, et je n’ai pas vraiment profité de mon super siège de première classe…

Round 3: c’est donc encore une victoire du portage! 

Ceci dit: si le portage en Manduca était moins douloureux pour moi, la question de la poussette ne se serait même pas posée. Mais Manduca + sac à dos, ça fait beaucoup! La poussette a donc eu son utilité. Elle m’a bien soulagée à des moments où je ne me sentais pas la force de porter mon bébé. Et elle a bien servi aux grands-parents. Expérience plutôt positive, même si en fin de compte le portage nous va mieux! Peut-être que si on trouve une ptite poussette pas chère, on l’achètera, histoire d’avoir l’option pour les jours de grosses douleurs.

Et pour le moment, PetitPié reste au chaud contre nous, et ça nous va bien.